Madame sans Culotte, c.,1791– 1794
gravure pointillée à la main
Éditeur non enregistré
cette gravure présente au spectateur une représentation chaleureuse et sympathique d’un vieillard (mais en aucun cas décrépit) sans-culotte WHOIS représentée réagissant avec amusement tranquille aux jeux d’un chat espiègle qui joue avec sa pelote de laine, la forçant à suspendre momentanément son tricot., C’est une scène simple et apparemment naturelle, mais néanmoins chargée d’informations qui nous aident à reconstruire la Politique et le caractère de Madame Sansculotte. Son nom générique et le fait qu’elle soit vêtue des couleurs de la couleur l’identifient comme une figure allégorique plutôt qu’un individuet elle incarne les traits archétypaux de la femme révolutionnaire patriotique.
la scène se déroule dans une maison pauvre mais respectable qui montre la preuve de son travail domestique: derrière elle pend un drap lavé mis à sécher., Pourtant, en plus d’être une femme au foyer dévouée, elle est construite comme une patriote exemplaire et, par exemple ,nous la voyons tricoter un bonnet liberty, peut-être pour son mari ou son fils. Fait intéressant, elle ne porte pas le capmais une écharpe rouge qui imite son apparence. Cela peut s’expliquer par le fait que le port du Bonnet liberty par les femmes était largement considéré comme incorrect et même, (un peu paradoxalement), contre-révolutionnaire. Madame Sans Culotte alors, ne dépasse pas cette limite mais travaille avec elle.
le chat est également une inclusion significative., En plus de son rôle dans le récit domestique, il fonctionne également comme l’attribut allégorique de Madame Sans Culotte, en plus de servir d’outil narratif. Traditionnellementun symbole de liberté, le chat peut être destiné à transmettre l’idée que bien que Madamea la liberté d’aller et venir, elle choisit de mener ses devoirs patriotiques et domestiques de la maison. À une époque où l’on s’inquiétait des conséquences de la nouvelle indépendance des femmes-la maison abandonnée,les enfants abandonnés – cela aurait été facilement interprété comme un signe de hervirtue.,
la qualité de l’impression suggère qu’il était destiné à un public appartenant à une tranche financière plus élevée que Madame elle-même, et qu’il aurait eu une distribution relativement limitée. Un compagnon reconstituant son homologue masculin Le Bon sans Culotte était également disponible auprès du même graveur.
voir Dominique Godineau, les femmes de Paris et leur Révolution française, trans Katheine Streip, Berkeley, Los Angeles, Londres, 1988, pp. 166 -168.