l’efficacité et la sécurité de la faible cardioversion interne pour la réduction de la fibrillation auriculaire ont été évaluées de manière prospective chez 104 patients consécutifs. Soixante-deux patients présentaient une fibrillation auriculaire chronique (Groupe I). 16 patients présentaient une fibrillation auriculaire paroxystique (Groupe II) et 26 patients une fibrillation auriculaire induite (Groupe III)., La durée moyenne de l’épisode actuel de fibrillation auriculaire était 9 +/- 19 mois dans le Groupe I, 4 +/- 2 jours dans le Groupe II et 18 +/- 7 deux cathéters de défibrillation intracardiaque ont été utilisés, l’un (la cathode) dans l’oreillette droite et l’autre dans le sinus coronaire ou la branche gauche de l’artère pulmonaire (anode). Ces cathéters ont été connectés à un défibrillateur externe délivrant des chocs biphasiques 3/3 ms avec une tension pouvant être programmée de 10 à 400 volts. Les chocs ont été synchronisés sur l’onde R., Le rythme sinusal a été rétabli chez 44 des 62 patients du Groupe I (70%), 12 des 16 patients du Groupe II (75%) et 20 des 26 patients du Groupe III (77%). Les tensions et énergies moyennes rétablissant le rythme sinusal étaient 300 +/- 68 volts et 3.5 +/- 1.5 joules respectivement dans le Groupe I, 245 +/- 72 volts et 2.0 +/- 2.9 joules dans le Groupe II, et 270 +/- 67 volts et 2.6 +/- 1.2 joules dans le groupe III. ces résultats montrent que l’énergie nécessaire pour restaurer le rythme sinusal est significativement plus grande chez les patients atteints de fibrillation auriculaire chronique que chez les patients atteints de fibrillation auriculaire paroxystique ou induite., Il n’y a pas eu d’effets proarythmiques ventriculaires dans les 686 chocs synchronisés sur l’onde R. Cette étude montre que la cardioversion interne de la fibrillation auriculaire est réalisable avec de faibles énergies sous sédation simple. Ces résultats appuient le concept de défibrillateur auriculaire implantable.