Moussons (Français)

Moussons (Français)

  • 32 le Décret du Premier Ministre 010/PM définit la pauvreté comme « le manque de capacité à satisfaire les besoins humains fondamentaux (…)

52Le gouvernement a la responsabilité d’atteindre ses objectifs en mettant en œuvre le programme national d’éradication de la pauvreté (NPEP), soutenu par la Politique de décentralisation. Le développement Rural joue un rôle central dans cette politique., Le NPEP promeut un développement fondé sur la demande communautaire et sur l’amélioration de l’accès aux districts les plus pauvres sans littoral en tant que priorité32 (RDP lao 2003), tandis que le Ministère de l’Agriculture et des forêts s’appuie sur un programme complémentaire dans lequel le développement du pays Comprend une agriculture moderne, permanente et intensive. Elle doit générer de manière substantielle des matières premières favorisant à la fois l’offre du marché intérieur, la croissance des exportations et l’émergence d’un tissu agro-industriel national (CRG 1999).,

53suivant cette logique d’intensification, toutes les régions du pays n’ont pas le même potentiel. La politique gouvernementale établit une distinction entre les basses terres productives, vecteurs du développement économique du pays, et les hautes terres où la protection de l’environnement doit prévaloir (CRG, 1999)., Bien que le rôle économique des plaines rizicoles de la vallée du Mékong soit indéniable, limiter la problématique des hautes terres à la seule dimension de la protection de la nature est simpliste: les pentes couvrent 80% de la superficie du pays et 250 000 familles-près d’un tiers de la population totale du pays—y vivent (CRG 1999). Ces chiffres approximatifs traduisent l’importance sociale et économique de l’agriculture des hautes terres en RDP Lao.,

culture itinérante: La Source de tous les maux

54au cours du septième Congrès en 2001, le LRP a entrepris une double lutte contre la pauvreté: l’élimination de la production d’opium d’ici 2005 et l’élimination progressive de la culture itinérante d’ici 2010 (Lao PDR 2003).

55ces mesures stratégiques confirmaient les positions antérieures, dans lesquelles l’agriculture sur brûlis était présentée comme dépassée et destructrice par l’administration coloniale (Mellac et al. 1999), puis par des institutions de développement (PNUD, 1995)., En 1994, le gouvernement avait décidé d’éliminer la culture itinérante d’ici l’an 2000 (Keonuchan 2000); en 2000, l’objectif a été reporté à 2020 (CRG 2000), avant d’être ramené à 2010 (RDP lao 2003). Cette politique d’interdiction de l’agriculture sur brûlis s’inscrit dans une logique historique et régionale: on peut l’observer en Thaïlande, au Vietnam, en Malaisie, en Chine et en Indonésie (Durand 1997; De Koninck 1998; Rossi 1998; Zaifu 1998; Mellac et al. 1999).,

56l’objectif d’éliminer la culture itinérante est motivé par le raisonnement selon lequel elle est l’une des principales causes de la pauvreté rurale. La croissance démographique dans les régions agricoles marécageuses tend à accélérer la rotation et à réduire les zones forestières, ce qui entraîne une réduction des revenus pour les familles concernées—qui s’appauvrissent—tout en pesant sur le développement futur du pays avec la destruction des ressources naturelles. En outre, la pauvreté des familles qui pratiquent la culture itinérante les pousse à cultiver l’opium, source de dépendance et donc de pauvreté accrue (PNUCID, 1999; RDP lao, 2003)., Le cercle vicieux est complet et la pauvreté s’auto-entretient (Dasgupta et al. 2003).

57A partir de ce constat, la solution semble évidente: convertir les agriculteurs pratiquant le brûlage sur brûlis en cultures permanentes ou en activités non agricoles permettrait d’interrompre le processus et donc d’éliminer la pauvreté (PNUD 2002). Est-il facile?

Intervention de l’État basée sur L’accessibilité des Villages

58à Phongsaly, la conversion de la culture itinérante est à l’ordre du jour de l’administration depuis la fin des années 1960., En 1968-1969, plus de 400 familles ont été déplacées vers les terres de Boun Neua et Bountay bottom lors du « mouvement des rizières rizières. »

59plus récemment, les autorités locales ont mis en œuvre trois programmes pour appliquer la politique nationale:

60• réinstallation des villages de la zone forestière montagneuse au bord de la route;

61• cultures commerciales obligatoires;

62• attribution des terres.

  • 33 à 40% de la population de la partie sud-ouest de l’arrondissement.

63dans le District de Phongsaly, huit villages ont déménagé à la suite d’instructions administratives depuis 1987., Cinq d’entre eux ont été installés le long de la route allant de Phongsaly à Boun Neua, sur une crête abrupte. Sept autres villages ont été éliminés par les autorités depuis 1990; les familles concernées ont rejoint des villages voisins, le long de la route, ou ont émigré vers des villes (Phongsaly, Oudomsay, Luang Namtha, Vientiane). Au total, 700 familles ont été déplacées.33

  • 34 en raison d’une ambiguïté contractuelle concernant la responsabilité des frais de transport entre Phong (…,)

64en même temps que cette restructuration de l’espace, les services de district ont introduit des cultures de rente pour remplacer l’agriculture swidden. Entre 1996 et 1998, la première expérience avec la canne à sucre a concerné quatre villages, le long du bord de la route, et s’est soldée par un échoue34 pour les 275 familles qui ont été obligées d’exploiter une superficie minimale par travailleur actif (Ducourtieux 2000).

65depuis ce temps, la culture du thé a pris le dessus. Le programme prévoit pour la ville de Phongsaly et 14 villages ruraux de planter 500 ha d’ici à 2005, à un taux minimum obligatoire de 0,3 ha par travailleur actif., Dans ces villages, le défrichement sera interdit à partir de 2004 ou 2005. La culture obligatoire du thé est complétée par des arbres fruitiers dans trois autres villages et par le galanga (Zingiberaceae) dans 17 villages. Dans les 40 villages étudiés, 45% des familles participent au programme « thé”, 13% au « galanga” et 5% aux « arbres fruitiers”.

  • 35 19 villages sur les 40 de la zone d’étude.,
  • 36 7 ans en moyenne après l’attribution des terres (0-13 ans), contre 14 ans auparavant (9-23 ans)

66depuis 1998, les services administratifs locaux réalisent le programme d’attribution des terres, élément central de la réforme agraire nationale (Ducourtieux et al. 2004a). À la fin de 2003,22 villages ruraux ont une nouvelle carte d’occupation des sols dans le district, 35 entraînant la protection forestière de 47% de leur domaine villageois et une diminution de moitié de la durée de la période de jachère.,36

67pour le manque de ressources humaines, le Bureau de L’agriculture du District de Phongsaly s’occupe de l’allocation des terres et de la promotion des cultures commerciales uniquement dans les villages faciles d’accès, le long des routes et des pistes ou sur les rives de la rivière Nam Ou (voir fig. 2). Les Villages de la zone forestière sont, pour le moment, assez peu concernés par ces programmes. Faute de moyens financiers, le soutien aux agriculteurs pour la mise en œuvre des programmes se limite à la planification et à la formation technique de base., Les agriculteurs contractent des dettes auprès de la banque publique de Promotion agricole ou de marchands privés pour acheter les plants de culture obligatoires qu’ils doivent planter.

réduction drastique des performances économiques dans les Villages reconfigurés

68pour évaluer les changements récents dans L’agriculture du District de Phongsaly, nous avons comparé les performances techniques et économiques des trois dernières années dans deux villages radicalement différents de la zone d’étude.,

69 d’une part, nous avons interrogé 28 familles du village de Samlang, un ancien village Phounoy archétypal dans la zone forestière avec une culture swidden, assez peu affectée par les réformes récentes, et d’autre part, 48 Familles De Yapong, un village Phounoy à six kilomètres de Phongsaly sur le bord de la route.

70comme tous les villages le long de cette route, les familles Yapong se sont successivement réinstallées (1996), ont cultivé de la canne à sucre (1997-1998), ont participé à l’attribution des terres des villages (1999) et, depuis l’an 2000, ont développé des plantations de thé., Le défrichement y sera interdit en 2005.

  • 37 Swidden culture, rizière, thé, jardin, cardamome pour les cultures végétales; buffle d’eau, bovins, pi (…)

71pour les deux villages, les données recueillies lors d’un entretien de deux heures avec chacune des familles nous ont permis de modéliser les différentes composantes des revenus37 et de les relier au travail fourni et à la structure familiale (nombre de membres et nombre de travailleurs actifs).,

L’Intervention publique réduit les performances des cultures itinérantes

72 l’allocation des terres a eu un impact direct sur la culture swidden à Yapong. Les réserves forestières sont retirées de la rotation, puis la surface des jachères disponibles pour la culture en jachère régresse. L’âge de la jachère lors de la coupe est passé de 10 à 3 ans.

73Yield est limité à 600 kg/ha de riz paddy sur la parcelle défrichée dans l’année, contre 1 300 kg / ha pour le village de Samlang, en zone forestière, soit une réduction de 54%.,

74dans une tentative de maintenir la production de riz, les familles Yapong ont développé une stratégie d’augmentation des surfaces dans les limites de l’allocation des terres, avec deux à trois années successives de culture, contre une année à Samlang.

Fig. 7: comparaison des performances sur brûlis

75pour étendre leur surface d’élevage, les familles doivent faire face au problème crucial de la lutte contre les mauvaises herbes. En raison d’un manque de ressources, les agriculteurs ne peuvent pas consacrer plus de temps au désherbage: 78 jours/an/travailleur actif à Yapong contre 75 jours/an/travailleur actif à Samlang., Les familles Yapong compensent la saturation de la main-d’œuvre disponible par une utilisation nouvelle et massive d’herbicides: la consommation de désherbant par tonne de riz produite est 20 fois plus élevée à Yapong qu’à Samlang. Le produit, D’origine chinoise, est mal identifié et utilisé, ce qui ne manque pas de poser des problèmes de santé publique et d’environnement.

76avec une augmentation du travail, une baisse du rendement et des coûts de production qui augmentent, la productivité du travail des agriculteurs des villages en bordure de route a considérablement chuté. Bien qu’à Samlang, une journée de travail rapporte l’équivalent de 1.,1 EUR, Il est moitié moins bas à Yapong avec 0,4 kips par jour de travail (voir Fig. 10).

77de plus, la main-d’œuvre familiale est une ressource limitée qui n’est pas extensible. La Production par famille diminue, ce qui augmente les problèmes de pénurie. Encore rare à Samlang—0,5 mois de pénurie/famille/AN en moyenne sur les trois dernières années, 20% des familles concernées—la pénurie de riz devient la norme à Yapong: 3 mois de pénurie en moyenne par famille, 60% des familles concernées chaque année., Alors qu’en fait, l’Évaluation nationale de la pauvreté (NPA) a montré que la pauvreté est étroitement corrélée à la disponibilité alimentaire en termes de riz (CPS 2000; basd 2001; PNUD 2002; RDP lao 2003).

78la chute drastique de la performance technique et économique de la culture swidden avec l’allocation des terres n’est pas intrinsèquement un problème. Il pourrait même s’agir d’un objectif visant à inciter les agriculteurs à se convertir à des cultures alternatives qui fournissent des revenus aux agriculteurs de la région.,

D’autres activités sont également touchées

79malheureusement, la performance des autres activités économiques ne répond pas non plus aux besoins des familles. Toutes les composantes du revenu familial à Yapong sont en moyenne inférieures à celles de Samlang (Voir fig. 8).

Fig. 8: Comparaison des composantes du revenu

80le revenu du bétail diminue sensiblement en raison de la décapitalisation (- 72%): pour acheter du riz, les familles vendent leurs animaux, y compris les femelles reproductrices. Ils ne peuvent plus capitaliser dans le bétail., Il y avait 110 têtes de bovidés à Yapong en 1996, et il n’en reste que 85 en 2003. L’élevage rapporte moins de 80 EUR par an à 73% des familles Yapong, tandis que 80% des familles Samlang ont un revenu d’élevage supérieur à 80 EUR par an (Voir fig. 9).

Fig. 9: comparaison répartition du revenu familial issu de l’élevage

81Tea, les cultures commerciales imposées comme alternative au brûlage sur brûlis, se caractérise par un faible revenu-40 EUR/famille/An-et un travail substantiel—70 jours/travailleur actif/an., Le travail étant le facteur limitant de l’agriculture dans la région, il est dans l’intérêt des agriculteurs d’optimiser l’utilisation de la main-d’œuvre familiale; ils privilégient les systèmes de production à forte productivité du travail. Quand en fait la culture du thé offre le niveau le plus bas de toutes les activités de la ferme (voir Fig. 10). Cette spéculation ne peut être une alternative crédible à la culture sauvage pour atteindre l’objectif politique de l’élimination de la pauvreté.

Fig., 10: comparaison de la productivité du travail pour différentes activités rurales

82l’introduction de cultures de rente telles que le thé est basée sur le présupposé qu’il est possible pour les agriculteurs de vendre des cultures de rente et que le revenu monétaire obtenu permettra d’acheter du riz au lieu de le produire sur les champs sur brûlis de la famille (Ducourtieux et al. 2004a).

  • 39 C’est-à-dire qu’un tiers de la pénurie annuelle moyenne de riz pour une famille à Yapong (voir fig. (…)

83le revenu monétaire familial est en moyenne de 180 EUR à Yapong., Il est donc légèrement supérieur à celui de Samlang (+7%), mais cette différence ne permet qu’à une famille d’acheter 100 kg de riz, 39 soit moins de 10% de ses besoins annuels (1 200—1 500 kg/an/famille).

la pauvreté augmente massivement et rapidement

84le revenu total annuel moyen d’une famille Yapong est limité à 520 EUR contre 1 240 EUR à Samlang, soit une différence de 54%. Compte tenu de la différence familiale importante entre les deux villages, la différence parle d’elle-même: 130 EUR par personne à Yapong contre 250 EUR à Samlang., Le revenu moyen est divisé par deux dans les villages en bordure de route par rapport aux villages forestiers.

  • 40 Commerce et transport de bois de chauffage et de troncs de bananes entre le village et Phongsaly avec moto- (…)

85cette baisse de revenu n’affecte pas toutes les familles. Bien qu’une grande partie de la population soit appauvrie (voir fig. 11), quelques familles ont profité de la réinstallation vers la route et Phongsaly pour s’impliquer dans le transport et le commerce.,40 au moment du déménagement, ces familles disposaient d’un peu plus de capital que les autres—en particulier, plus d’animaux—ce qui leur a permis de limiter l’effet de la décapitalisation pour l’achat de riz, ainsi que d’investir dans des services rentables.

Fig. 11: répartition Comparative du revenu total

Discussion des résultats

86la comparaison des résultats économiques dans les villages de Samlang et Yapong est frappante., Cependant, ces deux villages sont-ils représentatifs de leurs zones respectives, à savoir les villages forestiers pratiquant la culture traditionnelle itinérante d’une part, et d’autre part, les villages faciles d’accès concernés par les programmes de développement de l’administration locale?

  • 41 réinstallation, attribution des terres, cultures commerciales obligatoires, interdiction de la culture itinérante.

87le premier travail d’enquête dans 40 villages pendant six mois, avec des entretiens de plus de 200 familles, a permis d’établir le zonage et de faire le choix raisonné de Samlang comme village forestier archétypal., La taille du village, l’environnement naturel, la longueur de la rotation, les techniques agricoles et les résultats sont dans la moyenne des villages de la zone forestière. Pour la zone facile d’accès, nous avons choisi Yapong, qui participe à toutes les activités développées par les services locaux41 et est donc, pour cette raison, un exemple caractéristique de la zone facile d’accès. La taille du village, l’environnement naturel, la durée de la rotation, les techniques agricoles et les résultats sont dans la moyenne des villages dans la zone facile d’accès., Avant d’être déplacées en 1996, les familles Yapong cultivaient un environnement naturel similaire à celui de Samlang; la période de jachère et la taille du village étaient comparables. Le revenu des agriculteurs était similaire. La comparaison spatiale entre Samlang-un village de la zone forestière—et Yapong—village dans la zone accessible-est également dynamique: la situation économique actuelle de Samlang façonne celle de Yapong, bien que ce dernier ait été impliqué dans des programmes de développement de l’état.

  • 42 ouverture de la route Phongsaly —Oudomsay en 1996, ouverture de la liaison aérienne Phongsaly— Vientiane en 20 (…,)

88 bien que les conclusions de la comparaison soient claires, les causes sont nombreuses et cumulatives. L’effet de certains facteurs est facile à identifier et à quantifier, comme l’allocation des terres pour la culture en milieu humide. Cependant, pour de nombreuses activités agricoles, les différences peuvent avoir des causes multiples et combinées. Les villages sont à proximité et dans un environnement naturel comparable: les effets du sol et du climat n’expliquent pas les différences. Mais, les systèmes agricoles dans la zone forestière ne sont pas fixés en permanence et ceux des zones faciles d’accès ne sont pas soumis uniquement à la pression administrative., L’ouverture relative et progressive de la région enclavée42,le développement progressif des échanges transfrontaliers avec la Chine et le Vietnam, ainsi que les projets de coopération dans la région contribuent également à l’évolution différenciée des systèmes agricoles.

89 néanmoins, malgré le large éventail de facteurs de différenciation, l’ampleur des différences conduit à conclure que les programmes de services Phongsaly sont contre-productifs. Au lieu de contribuer à l’éradication de la pauvreté, ils l’augmentent considérablement., L’objectif fixé lors du septième Congrès du Parti révolutionnaire Lao de réduire la pauvreté de moitié d’ici à 2005 (RDP lao 2003) ne sera pas atteint à Phongsaly; il est plus probable qu’il ait été doublé.

Conclusion: tenir en haute estime le savoir-faire des agriculteurs pour réformer les Interventions de l’État

90l’appauvrissement de la communauté paysanne observé à Phongsaly n’est pas un phénomène isolé. Des études menées dans d’autres régions montagneuses du Nord du Laos ont permis d’obtenir des résultats similaires à Luang Prabang, Luang Namtha, Oudomsay (Keonuchan 2000) ou Houaphan (Aubertin 2003).,

  • 43 NPA: Nationale d’Évaluation de la Pauvreté, 2000.

91la NPA43 menée en 2000 par le Comité de planification et de coopération montre que la pauvreté dans les zones rurales de montagne est un phénomène contemporain, largement causé par les programmes de développement, l’attribution des terres se classant au premier rang (CPS 2000). Ces conclusions sont rapportées dans des publications officielles récentes du gouvernement (RDP lao, 2003) et des organismes internationaux de développement (basd, 2001; PNUD, 2002)., De nombreux programmes de développement menés sur le terrain sont contre-productifs par rapport à l & apos; objectif politique principal, qui est l & apos; élimination de la pauvreté.

  • 44 Lao de Dépenses et de Consommation de l’Enquête III (ESL III), à paraître.

92les statistiques officielles mettent en évidence ce problème, sans nécessairement l’identifier et l’analyser., En conséquence, les résultats préliminaires de la dernière enquête sur la consommation des ménages 44 ont annoncé une réduction globale de la pauvreté au Laos—en 2003, 30% de la population vit sous le seuil de pauvreté, contre 39% en 1998 et 45% en 1993—, mais ont mentionné que l’augmentation de la richesse est inégalement répartie entre les hautes terres et les basses terres, entre les zones rurales et urbaines et entre les différents groupes de la population; dans certaines provinces du Nord, la pauvreté a augmenté (RDP lao 2003).,

93pour atteindre les objectifs fixés par les autorités politiques—réduire la pauvreté de moitié d’ici 2005 et l’éradiquer d’ici 2010—la réforme des programmes de développement dans les régions montagneuses est de la plus haute urgence., Cette réforme doit être fondée sur le principe que les agriculteurs sont la solution et non la cause des problèmes de pauvreté; à ce titre, les agriculteurs doivent être associés aux choix concernant les orientations à prendre et à la définition des actions de développement, afin que les programmes tiennent compte de leur gestion environnementale élaborée, issue de savoir-faire acquis génération après génération. Cette expérience leur a permis d’utiliser les ressources naturelles de manière durable, alors que la sous-estimation de ce savoir-faire a généralement des effets tout à fait opposés aux objectifs fixés.,

  • 45 décret du Premier ministre PM / 01 (11/03/2000).

94pour être efficaces et pertinentes, les interventions de l’État doivent être repensées et libérées de l’image trop simplifiée que les habitants des plaines, dominants culturellement et politiquement, ont des minorités ethniques des Hautes Terres. La décentralisation45 confie de nouvelles responsabilités aux provinces et aux districts. Pour atteindre les objectifs nationaux, ces services doivent être capables de définir les programmes de développement avec les agriculteurs., Ils sont appelés à devenir rapidement une interface active d’adaptation dans l’intervention de l’état avec les conditions locales.

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